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Have Rocket Will Travel

Have Rocket Will Travel (États-Unis (USA), 1959)
Objectif Vénus

Réalisation: David Lowell Rich
Scénario/histoire:





Araignées, Géants, Robot, Sosie, Vénus
Synopsis:

Les Trois Stooges développent un carburant expérimental qui leur permet d'explorer la planète Vénus.

Commentaire:

C'est un film des Trois Stooges. On y retrouve donc beaucoup de taloches, de bruitages loufoques, de piquages de fouilles et de gags hyper lourds, en plus de quelques chansons.

Disons que c'est une forme d'humour sans compromis. C'est épais, ça c'est que c'est épais, ça accepte son épaisseur. C'est pratiquement une forme d'intégrité.

Le film a quelques pointes anti-autoritaires, assez fréquentes dans les comédies. On pense par exemple aux frères Marx, qui sont bien sûr à des années-lumières en termes d'intelligence et de finesse. Faut-il toutefois mépriser les Trois Stooges?

Fondamentalement, leurs films de cette époque reposent souvent sur la même prémisse: ils sont caves, mais veulent bien faire. Ils sont entourés de gens plus intelligents qu'eux: une partie les traitent avec condescendance, une autre les acceptent comme ils sont. C'est tout ce qu'ils demandent; ça, et une vie tranquille. À la fin ils obtiennent une forme de respect, et se sauvent avant de tomber à nouveau dans un paquet de troubles.

Contrairement à Salieri qui est torturé par sa propre médiocrité (au moins dans Amadeus), les Trois Stooges l'assument pleinement. Ils n'ont pas de complexes. Même leur brutalité n'est pas tout à fait méchante: c'est en dernière analyse l'expression de la colère stérile de gens minables, dépassés par la vie, et qui veulent qu'ont les accepte comme ils sont.

Au cours de ce film ils se ramassent sur Vénus, comme Abbott et Costello avant eux. Au fil de leurs aventures ils rencontrent une tarentule géante qui lance un rayon de la mort, une licorne qui parle, un ordinateur super-puissant, et leurs propres sosies-robots. Heureusement pour eux, l'air de Vénus est respirable. Le paysage vénusien ressemble d'ailleurs à s'y méprendre à celui de la Californie.

Leurs films des années 30 sont beaucoup plus énergiques, absurdes et amusants.