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Batman

Batman (États-Unis (USA), 1943)


Réalisation: Lambert Hillyer
Scénario/histoire:





Rayon de la mort
Synopsis:

Batman et Robin tentent de déjouer les plans d'un espion japonais.

Commentaire:

Les vieux serials vieillissent en général assez mal. De par leur nature, ils sont longs, répétitifs, et pleins de remplissage. Les scènes d'action ont à peu près autant vieilli que le racisme de l'époque. Ce type d'oeuvre a peu de prétensions artistiques: il faut deux ou trois bagarres par épisode, quelques explosions dont le héros s'échappe miraculeusement, et pas grand chose d'autre.

Ceci dit, le Batman de 1943 est relativement réussi, en particulier si on le compare à sa suite de 1949, Batman and Robin. Il est à tout le moins mieux tourné, et jouit d'un budget de toute évidence plus élevé.

Alfred a un rôle assez actif. Par contre, il n'y a pas de commissaire Gordon à l'horizon. Le capitaine de police qui le remplace est plus ou moins un imbécile. Ce type de personnage institutionnel apparaît souvent quand il s'agit de donner des airs de rebelle à un personnage réactionnaire. Et Batman, même bien écrit, demeure la quintessence du mythe réactionnaire moderne.

Ceci ne l'empêche pas de briller dans d'innombrables histoires de grande qualité. Celle-ci n'en fait toutefois pas partie.

Il n'y a pas de Batmobile ici, mais on voit plusieurs fois Batman à l'oeuvre dans son laboratoire. De fait, ce serial est une des rares apparitions filmiques du héros qui mette à l'avant-plan ses talents de détective.

Le méchant espion japonais a un repère secret dans un parc d'attraction, une machine à zombifier, un rayon laser, et une manette qui ouvre un trou dans le plancher qui mène directement à ses crocodiles préférés. Les spectateurs les plus astucieux devineront sans doute que le fourbe et ses bêtes finiront par se rencontrer de près au dernier épisode.

Un des pièges dans lequel tombe Batman ressemble beaucoup à la scène du compacteur à déchets de La Guerre des étoiles. Ce n'est sans doute pas un accident, George Lucas ayant souvent mentionné l'influence des vieux serials sur la saga des Skywalker.